Techniques d’exécution d'une icône
1/Préparation de la planche
Les iconographes utilisent idéalement des planches de bois blanc qui ont la propriété de ne pas se déformer : tilleul, peuplier, cyprès, hêtre. Actuellement, il est difficile de trouver un bois convenablement séché, c'est la raison pour laquelle beaucoup ont recours au contreplaqué.
La planche après avoir été scarifiée est entoilée avec une colle préparée à base de colle de peau de lapin ou de poisson détrempée et chauffée.
Elle est ensuite enduite d'au moins douze couches de levkas, préparation faite à base de colle de peau et d'une craie fine appelée communément "blanc de Meudon". Un temps de séchage étant nécessaire entre chaque couche, l’opération dure plusieurs jours.
Vient ensuite le ponçage de la planche qui s'effectue avec une pierre ponce naturelle et pour terminer avec du papier de verre extrêmement fin.
Au final, la surface de la planche doit être absolument lisse et légèrement brillante comme de l'ivoire. Aucune strie ne doit être apparente au risque de nuire à la pose de la feuille d'or.
La planche après avoir été scarifiée est entoilée avec une colle préparée à base de colle de peau de lapin ou de poisson détrempée et chauffée.
Elle est ensuite enduite d'au moins douze couches de levkas, préparation faite à base de colle de peau et d'une craie fine appelée communément "blanc de Meudon". Un temps de séchage étant nécessaire entre chaque couche, l’opération dure plusieurs jours.
Vient ensuite le ponçage de la planche qui s'effectue avec une pierre ponce naturelle et pour terminer avec du papier de verre extrêmement fin.
Au final, la surface de la planche doit être absolument lisse et légèrement brillante comme de l'ivoire. Aucune strie ne doit être apparente au risque de nuire à la pose de la feuille d'or.
2/ Le dessin
Selon le degré de connaissances graphiques de l’iconographe, le dessin se fait à main levée ou est simplement décalqué. Il est retranscrit sur la planche, puis les traits sont repris à l'ocre jaune. Les iconographes s'inspirent de la tradition et doivent respecter certains canons ; composition, couleurs, s' ils apportent une touche personnelle celle-ci doit toujours être fidèle au message théologique.
3/ La dorure
Il existe deux techniques de dorure :
Le principe consiste à couvrir la surface destinée à être dorée d'une fine couche de vernis-colle sur laquelle on applique au bout de 3 heures les feuilles d'or.
Le procédé est plus délicat mais le résultat est de la plus haute qualité. Par ailleurs, l'or après avoir été posé peut être bruni à l'agate ce qui le rend brillant ou maté (l'or est alors protégé d'une colle très diluée) ; ainsi, la feuille d'or prend des aspects très différents.
La feuille d'or est posée sur une préparation appelée "assiette" ou bol d'Arménie. La feuille d'or adhère à la planche grâce à une eau légèrement alcoolisée.
- La dorure à la mixion
Le principe consiste à couvrir la surface destinée à être dorée d'une fine couche de vernis-colle sur laquelle on applique au bout de 3 heures les feuilles d'or.
- La dorure à l'eau
Le procédé est plus délicat mais le résultat est de la plus haute qualité. Par ailleurs, l'or après avoir été posé peut être bruni à l'agate ce qui le rend brillant ou maté (l'or est alors protégé d'une colle très diluée) ; ainsi, la feuille d'or prend des aspects très différents.
La feuille d'or est posée sur une préparation appelée "assiette" ou bol d'Arménie. La feuille d'or adhère à la planche grâce à une eau légèrement alcoolisée.
4/ Les couleurs
De nos jours, les couleurs employées sont:
La technique employée est celle de la tempera. Le médium employé est un jaune d’œuf dilué dans de l'eau. Pour utiliser une couleur, on dilue une faible quantité de pigment dans une proportion égale de médium. On y ajoute de l'eau en quantité plus ou moins importante suivant l'emploi recherché, trait vif ou lavis.
On commence par les couleurs de fond les plus sombres en montant progressivement par les couleurs les plus claires. On part symboliquement des ténèbres pour monter vers la lumière. Les surfaces sont éclaircies en dégradés, de façon à créer l'impression de volume, comme si l'ensemble était éclairé de l'intérieur. Les derniers traits sont soulignés de blanc quasiment pur. Le traitement des carnations se fait en dernier. On pose la couleur de base, le proplasme, puis viennent les éclaircissements successifs, jusqu'à huit superpositions. Enfin, les derniers traits au blanc presque pur. Rien que le travail de la carnation, peut nécessiter jusqu'à 10 heures de travail.
La dernière opération est "l'inscription" : l'iconographe écrit le nom du personnage ou de la fête représentée sur l'icône (en latin, en grec ou dans une autre langue liturgique). Pour les icônes de Théotokos (mère de Dieu), on trouvera MP et OY qui sont la contraction du mot grec, qui signifie Mère de Dieu.
Pour le Christ, le monogramme IC XC ( Jésus Christ ) se place près de sa tête et OWN ( Celui qui est, éternellement ) est inscrit à l'intérieur de son auréole.
- des pigments naturels : ocres, terres, pierres ...
- des oxydes métalliques : cobalt, plomb, cadmium, etc...
- des colorants organiques d'origine animale ou végétale : laque de garance, safran, cochenille, etc...
- quelques pigments de synthèse beaucoup moins onéreux que certains pigments naturels utilisés par les Anciens, qui tentent à s'approcher des teintes lapis lazuli, vert émeraude, pourpre véritable, etc...
La technique employée est celle de la tempera. Le médium employé est un jaune d’œuf dilué dans de l'eau. Pour utiliser une couleur, on dilue une faible quantité de pigment dans une proportion égale de médium. On y ajoute de l'eau en quantité plus ou moins importante suivant l'emploi recherché, trait vif ou lavis.
On commence par les couleurs de fond les plus sombres en montant progressivement par les couleurs les plus claires. On part symboliquement des ténèbres pour monter vers la lumière. Les surfaces sont éclaircies en dégradés, de façon à créer l'impression de volume, comme si l'ensemble était éclairé de l'intérieur. Les derniers traits sont soulignés de blanc quasiment pur. Le traitement des carnations se fait en dernier. On pose la couleur de base, le proplasme, puis viennent les éclaircissements successifs, jusqu'à huit superpositions. Enfin, les derniers traits au blanc presque pur. Rien que le travail de la carnation, peut nécessiter jusqu'à 10 heures de travail.
La dernière opération est "l'inscription" : l'iconographe écrit le nom du personnage ou de la fête représentée sur l'icône (en latin, en grec ou dans une autre langue liturgique). Pour les icônes de Théotokos (mère de Dieu), on trouvera MP et OY qui sont la contraction du mot grec, qui signifie Mère de Dieu.
Pour le Christ, le monogramme IC XC ( Jésus Christ ) se place près de sa tête et OWN ( Celui qui est, éternellement ) est inscrit à l'intérieur de son auréole.
5/Le vernissage
Après un temps de séchage de plusieurs semaines, l'icône est vernie à la gomme-laque ou à l'olifa (vernis à base d'huile de lin et d'acétate de cobalt).
6/ Bénédiction de l'icône
La bénédiction solennelle des icônes est normalement réservée aux icônes originelles destinées à l’église. Les reproductions d’icônes et les icônes destinées à l’usage personnel sont souvent bénies par le rite simple. Selon l'usage local, les icônes destinées à être bénies peuvent être placées sur l'autel de l'église pendant la célébration de la Divine liturgie et y demeurer parfois quelque temps, par exemple une semaine complète. L'icône est durant l'Office, encensée puis aspergée d'eau bénite.
Exemple de prière de bénédiction :
Dieu le Père, au nom de ton fils Jésus-Christ,
envoie la grâce de ton Saint Esprit sur cette icône
que peint ton serviteur à ta gloire.
De ta main invisible, signe et bénis cette icône;
donne-lui la force d'action sanctifiante,
afin que tous ceux qui s'en approcheront avec vénération
obtiennent : santé, sanctification, bénédiction.
Que cette bénédiction, accomplie par nous, Te loue
et nous Te rendrons gloire à Toi, Père, Fils et Esprit Saint,
maintenant et toujours et dans les siècles.
Amen
Le prêtre asperge alors l'icône, en disant à trois reprises :
Par la grâce de la Sainte Trinité, par l'aspersion de cette eau sainte,
est bénie et sanctifiée cette icône.
Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit.
6/ Bénédiction de l'icône
La bénédiction solennelle des icônes est normalement réservée aux icônes originelles destinées à l’église. Les reproductions d’icônes et les icônes destinées à l’usage personnel sont souvent bénies par le rite simple. Selon l'usage local, les icônes destinées à être bénies peuvent être placées sur l'autel de l'église pendant la célébration de la Divine liturgie et y demeurer parfois quelque temps, par exemple une semaine complète. L'icône est durant l'Office, encensée puis aspergée d'eau bénite.
Exemple de prière de bénédiction :
Dieu le Père, au nom de ton fils Jésus-Christ,
envoie la grâce de ton Saint Esprit sur cette icône
que peint ton serviteur à ta gloire.
De ta main invisible, signe et bénis cette icône;
donne-lui la force d'action sanctifiante,
afin que tous ceux qui s'en approcheront avec vénération
obtiennent : santé, sanctification, bénédiction.
Que cette bénédiction, accomplie par nous, Te loue
et nous Te rendrons gloire à Toi, Père, Fils et Esprit Saint,
maintenant et toujours et dans les siècles.
Amen
Le prêtre asperge alors l'icône, en disant à trois reprises :
Par la grâce de la Sainte Trinité, par l'aspersion de cette eau sainte,
est bénie et sanctifiée cette icône.
Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit.